Aller au contenu

Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
252 L’ALCORAN.  

ray un enfant en ma vieilleſſe ? Pourquoy parlez-vous de la façon ? Nous te diſons la verité, ne deſeſpere pas de la grace de Dieu, perſonne n’en deſeſpere que les meſchans. O Meſſagers de Dieu, dit Abraham, que demandez vous ? Nous ſommes envoyez pour exterminer les iufidelles & pour ſauver toute la famille de Loth excepté ſa femme, elle demeurera entre ceux qui ſeront chaſtiez. Lorſque ces Meſſagers ont eſté arrivez chez Loth, il leur a dit qu’il ne les cognoiſſoit pas, ils luy ont dit, nous ſommes venus chez toy pour eſclaircir ce peuple du doute qu’il a de la toute Puiſſance de Dieu, ce ne nous te diſons eſt tres-veritable, faits ſortir ta famille cette nuit de la ville, & la fuis pas à pas, que perſonne d’entre vous ne regarde derriere ſoy, & allez où vous ſerez commandé ; les impies ſeront tous exterminez le matin. Les habitans de la ville ſont venus chez Loth pour voir ces eſtrangers, Loth leur a dit, je vous prie de ne vous pas ſalir avec mes hoſtes, craignez Dieu, & ne vous deshonnorez pas vous-meſmes, voila mes filles prenez-les ; ils ont dit, nous ne t’empeſchons pas de loger tes hoſtes, & ſont demeurez confus dans leur yvrognerie. Le matin le tonnerre les a ſurpris, nous avons renverſé la ville le deſſus deſſous, & avons fait pleuvoir des pierres avec du feu qui l’ont entierement ruinée. Cela ſeruira d’exemple aux paſſans qui verront ces ruines, & de marque de la toute Puiſſance de Dieu à ceux qui croiront en ſa divine Majeſté. Ceux qui