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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/265

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  DE MAHOMET. 159

eſtes delivrez, une partie d’entre vous l’en remercie, & neantmoins ne croit pas en ſa loy ; vous ne cherchez que les richeſſes de la terre, mais vous verrez quelle ſera voſtre fin, ils diſent que leurs biens procedent de leur Idoles, Par Dieu on leur demandera un jour compte de leurs blaſphemes ; Ils diſent que Dieu a des filles, aſſurement ils ſe trompent & ne ſont pas bien ſatisfaits lors qu’on leur dit qu’il leur eſt née une fille : Ils fuyent ceux qui leur annonce la punition de leurs peſchez, Dieu les delaiſſent dans l’ignominie, & ſeront meſpriſez comme la terre qu’on foule aux pieds, parce qu’ils ne croyent pas au jour du Jugement, le malheur les ſuivra perpetuellement, Dieu commandera touſjours & ſera eternellement puiſſant & victorieux ; ſi Dieu chaſtioit le peuple lors qu’il l’offence, il ne laiſſeroit point d’animal en terre, il differe la punition des hommes juſques au temps ordonné, ils ne la peuvent ny avancer ny retarder, ils diſent que Dieu à ce qu’eux-meſmes ne ſont pas bien ſatisfaits d’avoir, ils mentent lors qu’ils diſent que le Paradis eſt pour eux, il n’y a point de doute qu’ils ſont devoyez & qu’ils ſeront precipitez dedans le feu d’Enfer. Par Dieu nous avons, envoyé cy-devant des Prophetes au peuple, le Diable a ſeduit les hommes, & a eſté le maiſtre des impies en ce monde, mais ils reſſentiront en l’autre de grands tourmens ; Nous t’avons envoyé l’Alcoran pour expliquer aux hommes les doutes qu’ils ont touchant la Religion, & pour