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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/309

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  DE MAHOMET. 303

demeurerons icy juſques à ce que Moïſe ſoit de retour ; Moïſe à ſon retour a dit à Aaron, qui t’a empeſché de me ſuivre lors que tu as veu qu’ils ſe devoyoient de la Loy de Dieu ? pourquoy m’as-tu deſobey ? O fils de ma Mere! Aaron a dit, ne me tire pas la barbe ny les cheveux, j’ay eu crainte de te deſplaire ſi je quitois les enfans d’Iſraël, & ſi je deſobeiſſois à ton commandement, Moïſe a dit à Samery, quel eſtoit ton deſſein ? il a reſpondu, je voyois ce que le peuple ne void pas, j’ay pris une poignée de terre des veſtiges du Meſſager de Dieu, & en ay fait la figure d’un veau le plus beau que j’ay peu ; Moïſe luy a dit, va, ſors d’avec nous, tu fuïras la preſence des hommes tout le temps de la vie, tu leur diras, ne n’approchez pas, ne me touchez pas, le temps de ta punition eſt ordonné, tu ne l’eviteras pas, regarde ton faux Dieu, regarde ce veau que tu as adoré, je le feray bruſler & jetteray ſes cendres de dans la mer, voſtre Dieu eſt un ſeul Dieu, & n’y à point de Dieu que le Dieu qui ſçait toute choſe : Ainſi je te raconte les choſes paſſées, nous t’avons donné l’Alcoran, ceux qui l’abjureront porteront leur fardeau au jour du Jugement, & ſeront éternellement tourmentez, je leur demanderay un jour compte de leur fardeau, & je les aſſembleray tous avec leurs fineſſes, lorſque la trompette ſonnera ils demanderont les uns aux autres combien de temps ils ont demeuré dans le monde, ils diront qu’ils n’y