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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/318

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312 L’ALCORAN.  

Idole ; Ils ont demandé entr’eux ſi ces Idoles parloient & s’ils avoient mouvement, apres ils ſont rentrez en eux meſmes, & ont dit au peuple, vous avez tort d’adorer ces Idoles, il les ont renverſez la teſte contre terre, & ont dit, ô Abraham, tu as bien cognu qu’ils ne parloient pas ; il a reſpondu, pourquoy adorez-vous donc ce qui ne vous peut faire ny bien ny mal ? vous vous ſaliſſez de les adorer au lieu de Dieu, ne le cognoiſſez-vous pas ? Alors ils ont dit, bruſlez Abraham & deffendons nos Dieux, ſi vous eſtes gens de bien, mais nous avons commandé au feu de perdre ſa chaleur pour ſauver Abraham ; ils l’ont voulu tourmenter, & nous les avons exterminés, nous l’avons ſauvé comme Loth, nous l’avons conduit en la terre de benediction, nous luy avons donné Iſaac & Jacob, & les enfans de leurs enfans gens de bien & vray-croyans, pour enſeigner au peuple le chemin de ſalut, nous leur avons inſpiré de faire de bonnes œuvres, de faire leurs prieres au temps ordonné, de payer les dixmes, & de nous adorer, nous avons donné à Loth la prudence & la ſcience, & l’avons delivré des habitans de la ville qui eſtoient les plus vicieux de la terre, nous luy avons fait grace parce qu’il eſtoit homme de bien., Souviens-toy de Noé, & qu’il nous a cy-devant invoqué, nous avons exaucé ſa priere, & l’avons delivré d’un grand peril, & tous ceux qui eſtoient avec luy dedans l’arche, nous l’avons delivré de la main des meſchans, que nous avons ſub-