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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/394

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388 L’ALCORAN.  

pas que je donne & oſte le bien à qui bon me ſemble ? c’eſt un ſigne de mon unité à ceux qui obeïſſent à mes commandemens. Donnez à voſtre prochain ce qui luy apartient, & particulierement aux pauvres & aux vray-croyans ſi vous déſirez voir la face de Dieu, ceux qui le feront ſeront bien-heureux. L’argent que vous preſtez à uſure augmente entre la main des hommes, Dieu ne le fera pas proſperer, les aumoſnes que vous ferez vous feront voir la face de ſa divine Majeſté, & vous ſeront renduës au double. Dieu vous a creé, il vous enrichit, il vous fait vivre, mourir & reſſuſciter, vos idoles en peuvent-ils faire autant ? Loué ſoit Dieu il n’a point de compagnon, le deſordre a parû en la terre & en la Mer à cauſe des pechez des hommes, peut-eſtre qu’ils ſe convertiront lorſqu’ils ſentiront la punition de leurs crimes : Dis leur, cheminez en terre & conſiderez la fin de ceux qui vous ont precedez, la plus grande partie eſtoit idolatre, embraſſez la veritable loy avant que le jour ne vienne que perſonne ne ſera exaucé, ce jour les meſchants, ſeront ſeparez des bons, les impies rendront compte de leur impieté, & ceux qui auront bien veſcu jouïront des joyes de Paradis, la grace de Dieu ſera leur recompenſe, Dieu n’aime pas les infidelles. C’eſt un ſigne de ſa toute-Puiſſance d’envoyer les vents pour vous annoncer la pluye, & de vous faire gouſter les fruits de ſa grace, le navire court ſur l’eau par ſa permiſſion pour l’avantage de voſtre commerce, ne le re-