Aller au contenu

Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/440

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
434 L’ALCORAN.  

qu’on l’a empeſché d’entrer dans le Temple ? & comme il a eu peur de ſes ennemis ? lorſqu’ils ſont entrez vers luy, ils luy ont dit, n’aye pas de peur ; nous avons une difficulté entre nous, juge noſtre different avec equité, & nous enſeigne le droict chemin ; cét homme eſt mon frere, il a quatre-vingts dix-neuf Brebis, je n’en ay qu’une ſeule qu’il m’a ravie, parce qu’il eſt plus fort que moy ; David dit, il t’a fait tort, t’eſtonne-tu d’une Brebis ? la plus grande partie des hommes s’eſlevent contre leur prochain, excepté ceux qui croyent en la loy de Dieu & qui obſervent ſes commandemens qui ſont en petit nombre. Alors David a cognu que nous l’avons eſpreuvé, il a demandé pardon de ſon peché, il s’eſt humilié, il nous a adoré & s’eſt converty, nous luy avons pardonné ſa faute, nous l’avons approché de nous, & l’avons logé en un lieu de contentement, je luy ay dit, ô David nous t’avons eſtably en terre pour juger les differents qui naiſtront entre le peuple, ne ſuy pas tes appetits, ils te devoyeront du chemin de ſalut, ceux qui ſe devoyeront de ma loy reſſentiront de rigoureuſes peines au jour du Jugement ? Nous n’avons pas creé les Cieux & la Terre-inutilement comme diſent les impies, malheur leur arrivera, ils ſeront precipitez & bruſlez dans le feu d’Enfer et traiteray-je également en terre les fidelles & les infidelles ? les bons & les meſchans ? Ce Livre, nous te l’avons envoyé & l’avons benit, afin que le peuple medite ſes miſteres, & que les ſages en tirent de l’avantage pour leur ſalut ; Nous