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Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/524

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566 L’ALCORAN.  

con, vous en remplirez voſtre ventre, vous bevrez de l’eau boüillante, & ſerez touſjours alterez, voila l’eſtat que vous ſerez au jour du Jugement. Nous vous avons creés, ſi vous ne le croyez pas, conſiderez les biens que vous poſſedez, les avez vous creés vous-meſme ? Nous avons ordonné que vous mourrez, nous pouvons s’il nous plaiſt mettre d’autres creatures ſemblables à vous en voſtre place, & vous metamorphoſer en une autre figure que vous ne ſçavez pas, nous avons fait entrer l’ame dans voſtre corps, ſi vous ne le conſiderez pas, conſiderez vos labourages, faites vous produire les fruicts de la terre ? ou les fais-je produire ? ſi je veux je rendray vos champs ſecs comme de la paille ſans grain, neantmoins vous eſtes des ſuperbes. Vous dites, Quoy ? nos grains que nous avons ſemez ſeront perdus ? au contraire nous les conſerverons ; conſiderez l’eau que vous buvez, l’avez vous fait deſcendre des nuës ? ou ſi nous l’en avons fait deſcendre ? ſi nous voulons nous la rendrons ſi ſale que vous n’en pourrez boire, ſi vous n’eſtes pas recognoiſſans de cette grace, conſiderez le feu que vous allumez, avez vous creé le bois qui bruſle : nous l’avons creé pour vous faire ſouvenir du feu d’Enfer, & pour l’utilité du peuple. Exalte le nom de dieu tres-puiſſant. Je jure par celuy qui fait tomber les eſtoiles, (c’eſt un tres-grand ſerment ſi vous le cognoiſſez,) que l’Alcoran eſt un livre digne de louange, tous y eſt eſcrit en bon ordre perſonne ne le maniera qui ne