Aller au contenu

Page:L’Alcoran (traduction de Du Ryer).djvu/569

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
  DE MAHOMET. 611

les, pour confirmer la verité & les vraycroyans dans leur foy. Ceux à qui Dieu a enseigné l’escriture, & ceux qui croyent en sa loy ne sont pas en doute du nombre de ces Esprits : mais ceux qui ont mal au cœur, qui doutent de sa loy & les impies, disent, Qu’entend Dieu par ce nombre ? Ainsi Dieu devoye & conduit qui bon luy semble, personne ne sçait le nombre de ses Anges que luy. Je jure par l’entrée de la nuit & par l’aurore, que l’Enfer est un tres-grand chastiment preparé pour les impies. Les fidelles & les infidelles, les bons & les meschans respondront de leurs actions, & ceux qui auront leur livre de compte à la main droite iront en Paradis, ils demanderont des nouvelles aux damnez & leur diront ; Qui vous a precipités dedans l’Enfer ? Ils respondront. Nous n’avons pas prié Dieu-au··temps ordonné nous n’avons pas donné à manger aux pauvres, nous croyons qu’il n’y avoit ny resurrection ny jugement jusques à ce que la mort nous a surpris, les prieres de ceux qui prieront pour eux seront inutiles. Pourquoy est-ce que les infidelles s’esloignent de la loy de Dieu ? ils sont semblables à l’asne sauvage qui fuit tant qu’il peut lors qu’il void que le Lyon s’approche de luy, chacun d’entr’eux voudroit particulierement voir un livre pour s’instruire, & n’apprehende pas le jour du Jugement ; Certainement l’Alcoran enseigne la loy de Dieu à ceux qui le lisent, personne ne le comprendra que celuy qui fera agreable à Dieu, qui aura sa crainte