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Page:L’Algèbre d’Omar Alkhayyami.djvu/32

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MÉMOIRE


DU SAGE EXCELLENT


GHIYÂTH EDDÎN ABOÛL FATH OMAR BEN IBRÂHÎM


ALKHAYYÂMÎ DE NÎCHÂBOÛR


(que Dieu sanctifie son âme précieuse !)


SUR LES DÉMONSTRATIONS


DES PROBLÈMES DE L’ALGÈBRE.





Au nom de Dieu clément et miséricordieux !


Louange au Dieu, seigneur des mondes, une fin heureuse à ceux qui le craignent, et point d’inimitié ; si ce n’est contre les injustes. Que la bénédiction divine repose sur les prophètes, et particulièrement sur Mohammed et toute sa sainte famille.

Une des théories mathématiques dont on a besoin dans la partie des sciences philosophiques connue sous le nom des sciences mathématiques (*[1]), c’est l’art de l’algèbre, lequel a pour but la détermination des inconnues, soit numériques, 2soit géométriques. Il se rencontre dans cette science des problèmes, dépendant de certaines espèces très-difficiles de théo-

  1. *) Voici un passage tiré d’un manuscrit inédit de la Bibliothèque nationale, intitulé « Mémoires des Ikhwân Alçafa », recueil encyclopédique, composé d’une suite de traités dont les premiers ont pour objet les sciences mathématiques : « Les sciences philosophiques se divisent en quatre espèces : 1o les sciences mathématiques, 2o les sciences logiques, 3o les sciences physiques, 4o les sciences métaphysiques. Les sciences mathématiques à leur tour se divisent en quatre parties : 1o l’arithmétique, 2o la géométrie, 3o l’astronomie, 4o la musique. » — Voyez aussi Hadji Khalfa, éd. de Fluegel, vol. I, introd., cap. 1, sect. 4, « de divisionibus doctrinarum », et particulièrement p. 29-30 et p. 34, puis vol. III, p. 622.
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