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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/36

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riens, cand ils âſûrent que l’e devant l’m, et l’n, ſe prononſe quelquefois comme vn a ; comme dans ce mot entendement : car ſi l’e, ſe prononſe comme un a ; pourquoi n’ï metra-t’on pas un a ? pour donner aus Etrangers, & aus anfans la facilité de lire les mos ſuivans antandemant, antandre, antre, commanſemant, tams, &c.

On dira que la pratique de céte régle, ſera cauſe d’une mauvaize prononſiaſion, lor que l’e qui précédera l’n, ſera aprés le c, et le g : car ſi nous chanjons l’e an a dans ces mos innoncent, diligent, nous les écrirons an céte maniére innocant, diligant.

Nous éviterons ces mauvaizes prononſiaſions, ſi nous chanjons le c an ſ, & le g an j Conſone dans ces mos innoſant, dilijant.

Comme les Grammairiens ſont d’accord que le g devant l’e, ſe prononſe comme un j Conſone, nous ï devons amploïer l’j Conſone, plûtôt que le g : c’ét pourquoi nous ne devons pas écrire agent, engendrer, génération, jugemant, juger, changer, ſagéſe, &c. mais