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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/44

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Nous ne douterons pas de ces vérités, ſi nous conſidérons les diferans mouvemans de ceus qui font des dificultés, contre la conformité de l’Ortôgrafe Francéze avec la parole.

Les uns, qui aprouvent céte maniére d’écrire, propozent des doutes, pour an reſevoir la ſoluſion ; mais les autres s’opozent à ſon établiſemant.

Il ſamble (dizent les premiers) que la prononſiaſion, étant ſujéte au chanjemant, ne puîſe étre la régle infalible de l’Ortôgrafe. Ils ajoûtent à céte raizon la dificulté qu’aureent les anfans qui aureent été inſtruis ſelon cét metôde, à lire les livres qui ſont imprimés an nôtre Langue.

Ie demeure d’acord que nôtre prononſiaſion, ét aûſi bien que nôtre Langue ſujéte au chanjemant ; puî que les lois humaines qui ſont juſtes n’an ſont pas éxamtes ; à cauze de l’inconſtance des axions qu’éles doivent regler ; et de la nature de nôtre raizon, qui ârive par degrés à ſa perféxion. Mais ces propoziſions, qui prouvent ſeulemant que l’inconſtance de l’Ortôgrafe doit