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Page:L’Esclache - Les Véritables régles de l’ortografe francéze, 1668.pdf/57

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tres équivoques qui peuvent naître de la conformité de l’écriture avec la parole ; c’ét à dire, qu’il faut âſûrer qu’il ét facile de les ôter, par la ſuite du diſcours.

Il nous reſte à répondre au troizième fondemant des Grammairiens, qui ſoûtiénent que nous ne devons pas écrire comme nous parlons, à cauze que l’écriture doit marquer l’origine des mos que nous amploïons pour exprimer nos panſées. Si l’on écrit comme l’on parle, on ne conétra point (dizent-ils) l’origine des mos que nous metons an üzaje pour découvrir nos panſées ; & on détruira la beauté de la Langue Francéze, qui conſiſte dans le raport qu’éle doit avoir avec la Latine, & la Gréque.

Ces Grammairiens demeurent d’accord, que le public poûrét tirer de grans avantajes de la conformité de l’écriture avec la parole : mais l’origine des mos de la Langue Francéze ét cauze qu’ils s’opozent à l’établiſſemant de la metôde qui nous preſcrit d’écrire comme nous parlons.

Il faut combatre leur éreur par ce raizonnemant : ou les Francés ignorent