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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/107

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LA FEMME ÉTERNELLEMENT FEMME


refuse à l’homme, ce n’est point par répulsion, mais à cause de considérations secondaires : craintes pour sa réputation, terreur de grossesse, etc.

Avec ses amantes, elle est coquette, elle reçoit et provoque les hommages sans en rendre. Elle accepte, plus ou moins volontiers, les cadeaux, l’argent de sa partenaire, suivant sa position sociale. Elle est persuadée qu’elle fait une grâce en s’accordant.

Du reste, si elle sort de son rôle passif, ce n’est que par complaisance, souvent avec répugnance, et pour répondre aux exigences de sa compagne, lorsque celle-ci n’a pas le tempérament assez franchement masculin pour se contenter des plaisirs pseudo-mâles.

Ce qui la séduit chez l’autre, c’est la volonté, la hardiesse, le chic, le talent, une supériorité quelconque.

Il lui faut admirer celle qui la conquiert et, parfois, un peu la craindre.

Lors des caresses, elle se fait toujours désirer et quelquefois violenter.

Dans les étreintes, elle garde naturellement et préfère la position, les gestes de la femme ordinaire, faisant l’amour avec un homme, sans raffinements spéciaux.

Souvent, il faut à cette sorte de lesbienne l’il-