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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/168

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L’AMOUR SAPHIQUE


de rat et celles de la race jaune un mélange de tilleul et d’iode.

Ces odeurs et saveurs naturelles sont, comme il est facile de l’imaginer, augmentées et viciées par les habitudes de propreté des individus et surtout par leur état de santé.

Lorsque la femme est d’une propreté scrupuleuse et que sa santé est rigoureusement bonne, ses sécrétions sont normales et n’exhalent que leur parfum caractéristique. Celui-ci, qui peut rester indifférent ou même être désagréable à une personne froide, devient, pour la passionnelle, un puissant moyen d’excitation.

Toutes les odeurs influent différemment sur les sens ; tandis que les unes produisent une impression désagréable ou pénible, d’autres sont agréables, d’autres irritantes ; il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’une odeur sexuelle soit de nature à provoquer une sensation voluptueuse.

Chez les nymphomanes, plus ou moins accentuées, la passion de la sécrétion d’une femme en état d’amour prend des proportions parfois exagérées, et l’orgasme est provoqué, chez elle, rien que par le goût de ce liquide que leur bouche happe avidement.

C’est le même sentiment qui fait apprécier, à certaines femmes, la sève masculine.