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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/173

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LES ABERRATIONS DE L’ODORAT


femmes que les hommes, tout en leur procurant l’illusion parfaite de délices inouïes.

Durant les rêves érotiques les plus ardents de fumeurs d’opium, leur sexe est absolument en léthargie.

Il n’en va pas de même lorsque la senteur de ces produits parvient seule à l’organisme sans être directement aspirée et la fumée mise en contact avec les muqueuses de la bouche, de la gorge et du nez.

L’opium comme le haschich, simplement respirés dans une pièce où d’autres gens les fument, provoquent un trouble passionnel plus ou moins marqué suivant le tempérament de la personne et peuvent conduire aux jouissances passionnelles les plus aiguës.

L’odeur du tabac produit le même effet à de rares individus.

Mais il est des poudres ou des pastilles orientales qui sont spécialement préparées pour, en brûlant dans une pièce close, constituer d’efficaces aphrodisiaques.

Pas assez actives pour rendre le tempérament inerte, elles le sont suffisamment pour apporter une sorte de délire passionnel dans le cerveau et donnent une rare acuité aux jouissances sexuelles prises sous leur influence.

Les lesbiennes des harems sont particulière-