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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/214

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L’AMOUR SAPHIQUE


les affres délicieuses du plaisir. — Au besoin, elle les simulait. Et le bonheur du comte P… était au comble de se satisfaire, tandis que celle qu’il possédait postérieurement jouissait d’un ultime plaisir procuré par une autre. Il avait, disait-il, la sensation cérébrale qu’il participait au plaisir des deux femmes et les pénétrait également. La fin de ce névrosé fut brusque et tragique. Ses abus l’ayant rendu impuissant, il se suicida, un soir que même ses recherches vicieuses ne pouvaient plus amener en lui l’orgasme désiré.

Nombre de prostituées, en offrant le spectacle de l’amour lesbien à leurs clients, arrivent souvent à esquiver la tâche la plus pénible de leur besogne.

Quelquefois l’imagination dépravée du voyeur exige que l’amour saphique soit compliqué d’une sorte de violence, réelle ou feinte, ou d’un inceste.

Une femme, d’origine belge, qui, en apparence, menait une vie fort décente, se faisait de bons revenus avec une clientèle de vieux paillards ravis de sa discrétion et qui payaient largement le spectacle qu’elle leur procurait en se faisant masturber par sa petite fille de huit ans, ou en masturbant celle-ci qu’elle avait dressée à simuler une excessive joie passionnelle sous ses attouchements.