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Page:L’amour saphique à travers les âges et les êtres, 1906.djvu/241

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LE SAPHISME SADIQUE


battue cruellement, privée de nourriture, menacée de tous les supplices les plus effrayants, enfermée dans un cabinet en compagnie d’un chien hargneux, qui la couvrait de morsures et qui était dressé à courir derrière elle et à la houspiller.

Aux bains de mer, où Mme X… s’était rendue traînant toujours avec elle sa petite martyre, les baigneurs firent chasser cette maniaque de la plage, où tous les jours elle offrait un spectacle qui bouleversait et indignait tous les cœurs sensibles.

Sous prétexte d’apprendre à nager à sa pupille, Mme X… la frappait, l’enfonçait sous l’eau, la renversait, lui donnait toutes les affres et la souffrance d’une noyade, qui s’arrêtait juste au moment où l’asphyxie définitive commençait.

Chaque jour, à l’heure du bain, l’enfant voyant son supplice imminent se mettait à pleurer, essayait de s’enfuir, ce qui fournissait à son bourreau un prétexte pour commencer ses brutalités. Durant tout le déshabillage et le bain, les cris affolés, déchirants, de la petite fille, les coups de sa mère adoptive causaient une révolution sur la plage.

Dans les nombreuses affaires de brutalités répétées, de persécution et de séquestration