longue et fort agile ainsi qu’il sied aux filles qui
font ce métier. Ensuite elle descendait aux mamelles
de la dame, les pressait, les étirait fort
entre ses doigts. Et de ses lèvres les suçait
comme si elle eût voulu téter ; et la princesse
entrait dès lors en jouissance et jetait des râles
sourds, les paupières closes et des frémissements
la secouant de la tête aux talons et parfois
elle criait d’une voix impérieuse : « plus bas, plus
bas ! » mais l’adroite Isabelle n’avait garde de lui
obéir, car elle savait que malgré ordres et supplications,
la princesse aimait qu’on lui fît attendre
le suprême plaisir et qu’elle le goûtait d’autant
plus âpre qu’elle s’était plus irritée et tourmentée
de ne l’avoir point. Donc, les mamelles
bien servies, la gentille femelle descendait au
ventre et commençait par une douce fricarelle.
Si elle voyait la matrice de son amante se gonfler
et comme vouloir s’élancer au dehors par la
fente, alors qu’un ruisseau abondant s’échappait
entre les lèvres cramoisies du c... alors
s’emparait-elle prestement d’un g........ qu’elle
faisait pénétrer dans l’anus ; puis, avec un autre
elle titillait le vagin et l’introduisait et le ressortait
et branlait tant et plus, cependant que, de
ses lèvres, elle suçait le clitoris de sa maîtresse
pâmée et prête à rendre l’âme sous le flux du
plaisir. »
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L’ILLUSION DE L’AMOUR NATUREL