Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 149 )
leroit en jockei ; voudriez-vous être
jockei ? — Tout ce que vous voudrez,
madame, pourvu que ma maîtreſſe
ſoit de vos amies. — Mais vous êtes
honnête : comment vous appellez-vous ?
— Honoré Bienfait. — Oui,
en vérité ; je ne changerai pas ce
nom, & c’eſt moi qui vous prendrai ;
êtes-vous votre maître ? — Pas
tout-à-fait, madame, j’ai une tante. —
Faites la venir. Mon petit homme partit
comme un coureur il m’amena
ſa tante eſſouflée, qui me donna ſon
cher Honoré, le recommandant à Dieu
& à mes bonnes grâces ; tout fut dit,
&c me voilà dame ſuzeraine de mon
futur jockei, dont la jolie figure étoit
bien accompagnée par ſes cheveux
déjà coupés dans ce coſtume.
Saint-Aubin ſe douta de mes vues
N 3