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Page:La Belle libertine, 1793.djvu/175

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leroit en jockei ; voudriez-vous être jockei ? — Tout ce que vous voudrez, madame, pourvu que ma maîtreſſe ſoit de vos amies. — Mais vous êtes honnête : comment vous appellez-vous ? — Honoré Bienfait. — Oui, en vérité ; je ne changerai pas ce nom, & c’eſt moi qui vous prendrai ; êtes-vous votre maître ? — Pas tout-à-fait, madame, j’ai une tante. — Faites la venir. Mon petit homme partit comme un coureur il m’amena ſa tante eſſouflée, qui me donna ſon cher Honoré, le recommandant à Dieu & à mes bonnes grâces ; tout fut dit, &c me voilà dame ſuzeraine de mon futur jockei, dont la jolie figure étoit bien accompagnée par ſes cheveux déjà coupés dans ce coſtume.

Saint-Aubin ſe douta de mes vues

N 3