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Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/101

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tromper un jeune niais, que la seule passion portoit aveuglément à faire la plus grande de toutes les folies. Notre jeune étourdi cependant épie le tems de faire son coup, fait faire de fausses clefs, et donne avis à nos belles du jour qu’elles devoient se tenir prêtes. Il se charge de deux sacs remplis d’or, d’environ huit mille francs ; les attend au sortir du temple, au soir ; leur fait civilité, et sous prétexte de les ramener au logis, sort avec elles de la ville, et loue une commodité pour Bâle.

Tout ce qui se passa là de remarquable fut, qu’elles se défirent de leur conducteur après lui avoir enlevé son argent ; que