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Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/114

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montèrent ensemble chez le page qui n’avoit changé que de situation, s’étant couché sur le ventre. Le prince attendri de la vue d’un si triste spectacle et encore incertain de la vérité de son sexe, prêta la main au gouverneur pour l’aider à porter son page sur le lit. Ce fut lorsqu’il fut étendu qu’il se rendit convaincu des choses, et que ses yeux virent un objet fort aimable. Jamais médecin ne fit plus pour le soulagement d’un malade que ce prince, qui étoit devenu celui d’Angélique, fit pour ce page. Il le mit dans le lit, se fit apporter des restaurans qu’il lui servit lui-même, afin de lui faire reprendre ses esprits et le tirer de