Aller au contenu

Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 105 )


des, il lui rendoit soir et matin visite jusqu’à ce qu’enfin après quelques résistances qui lui plurent, et le rendirent tout-à-fait amoureux, notre belle travestie lui accorda tout ce qu’il voulut. Ces plaisirs secrets et comme dérobés engagèrent si puissamment le prince, et l’attachèrent si fort à son page, qu’il passoit la moitié des nuits auprès de lui. Le bruit des considérations et du tendre qu’il avoit pour Bragincour se répandant à la cour, un jour qu’il alla voir sa sœur prétendue en l’appartement de la princesse, cette fille lui en parla, et sur ce qu’elle lui dit qu’elle appréhendoit fort qu’elle n’eût déclaré la vérité des choses,