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Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/126

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le pressa de lui en faire le récit. Les larmes de cette belle travestie devancèrent son narré, et ce fut après les avoir essuyées, qu’elle lui révéla tout ce qui s’étoit passé entre le conseiller et elle. Elle lui dit qu’elle voyoit bien que la jalousie s’opposoit à son bonheur ; qu’il lui étoit dangereux de demeurer à la cour, et qu’elle le prioit de consentir à la plus cruelle séparation de sa part qui se pût voir au monde. Le prince écouta avec une patience fort inquiète cette histoire. Elle le saisit, ensorte qu’agité de deux mouvemens différens, de colère et d’amour, il se jeta au col du page, lui jura qu’il n’a-