Aller au contenu

Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 114 )


choses, la crainte où elle étoit sans cesse, que la prophétie du conseiller n’eût son effet, fit qu’elle se déclara à un valet-de-pied, capable de faciliter les moyens de sa fuite, qui, sous l’espoir de cent louis, prêta son consentement à tout ce qu’elle voulut. Ils choisirent donc le tems que le prince étoit allé prendre le divertissement de la chasse, deux jours de suite, pour effectuer leur dessein. Le page et le valet-de-pied quittèrent donc la livrée, et sortirent de la ville à la faveur des ténèbres, sur des chevaux qui les conduisirent jusqu’à Heydelberg. Ce fut en cette ville que notre artificieuse se déroba, elle et les cent louis qu’elle