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Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/154

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tent de deux, ne hantoit point de semblables lieux, fit qu’elle s’ajusta de tout ce qu’elle avoit de plus précieux pour se rendre au logis où elle étoit attendue. Elle fut donc introduite dans une chambre, où une superbe collation étoit préparée, et tressailloit déjà de joie dans l’espoir des plaisirs qu’elle alloit goûter, alors qu’elle vit entrer dans la chambre son galant, qui la voulut embrasser sans faire semblant de la reconnoître. À ce surprenant spectacle, elle se retira deux pas en arrière et pensa tomber à la renverse. La surprise de l’un et de l’autre étant égale, ils demeurèrent interdits quelque tems. Le marchand ou-