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Page:La Bhagavadgita, trad. de Senart, 1922.djvu/160

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que n’accompagne pas le don du aux prêtres, que n’inspire pas une foi sincère.

14. Culte des dieux, des brâhmanes, des maîtres et des sages, pureté, droiture, chasteté et respect de la vie, voilà ce qu’on appelle l’ascèse d’action ;

15. Un langage qui ne blesse jamais, vrai, agréable et utile et la récitation du veda, c’est l’ascèse de parole ;

16. Le calme de l’esprit, la bonté, le silence, la maîtrise de soi, la pureté intérieure, constituent l’ascèse de pensée.

17. Pratiquée avec une foi parfaite par des hommes appliqués au yoga et insensibles à tout calcul de récompense, cette triple ascèse procède du sattva.

18. Quant à l’ascèse qui recherche hypocritement l’admiration, les respects et la vénération de la foule, fragile et instable, elle participe du rajas.

19. L’ascèse, inspirée de folles illusions, que l’on pratique en se torturant soi-même ou en vue de procurer la perte d’autrui, celle-là procède du tamas.

20. L’aumône uniquement dictée par le précepte de charité, qui s’adresse à qui ne l’a pas prévenue par des bienfaits antérieurs, et qui, faite en lieu et en temps convenables, va à qui en est digne, cette aumône est de la nature du sattva.