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Page:La Bhagavadgita, trad. de Senart, 1922.djvu/58

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ô fils de Pṛithâ, pour t’affranchir des chaînes du Karman.

40. Dans cette voie, aucune peine n’est perdue ; point de retour en arrière ; un peu, si peu que ce soit, de cette pratique protège de beaucoup de souffrance.

41. Ici, ô fils de Kuru, une doctrine unique sûre d’elle-même ; diverses à l’infini sont les doctrines des hommes que ne soutient pas la certitude.

42. Il est une parole fleurie, ô fils de Pṛithâ, que proclament ceux qui n’ont pas la sagesse, ces hommes qui, attachés à la lettre du veda, professent qu’il ne faut s’embarrasser de rien d’autre.

43. Esclaves du désir, qui ne voient que les joies paradisiaques[1] ! Elle ne produit que la renaissance comme résultat du Karman, se perd dans les complications de la liturgie, ne vise que les jouissances sensibles et les pouvoirs magiques.

44. Fascinés par les jouissances sensibles et les

    restreint pas au code de discipline physique et morale qui prétend régler les méthodes du détachement, de l’extase, de l’ascension aux pouvoirs magiques. Yoga signifie d’abord effort, effort moral, et la Gîtâ l’emploie avec une large liberté et beaucoup de nuances.

  1. Le svarga, c’est-à-dire le séjour temporaire des dieux subalternes.