Aller au contenu

Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
8
séparateur
séparateur

amours et les graces, que celles, dont on dit que Venus eſt. Je lui dis alors, il faut que tu faſſes voir à mes yeux les parties naturelles, mets toi à quatre piés ſur le lit et tournes les cuiſſes du côté du jour, écartez les, pour voir mieux l’étendûë de cette partie, ah ! que cette poſture eſt lubrique ! je peux voir la beauté de tes feſſes, il faut que je les baiſe. Après cela, je demandai à Lucile de m’aprendre quelque choſe du membre de l’homme. Elle me repondit : La partie de l’homme eſt ſituée dans le même endroit que la nôtre, on l’apelle ordinairement ; Le Membre viril, la Verge, la Pique, le Vit, le nerf, la lance, il y a encore mille noms, dont nous nous ſervons dans nos fureurs voluptueuſes ; ce membre hors de l’acte venerien eſt pendant et lâche, il n’eſt qu’un portrait en raccourci, ou en mignature, mais dans l’action venerienne, il s’enfle, il ſe dreſſe, il s’allonge d’une longueur ſurprenante, il devient ſi furieux que la ſeule vûë nous effraye, auſſi dans le coït et dans les attaques où il nous prive la virginité, il nous cauſe une cuiſante douleur et nous force quelquefois à crier, mais la douleur eſt bientôt appaiſée par le plaiſir que nous avons un moment après. Sous ce membre, on voit une bourſe garnie et entourée de petits cheveux friſés, que la nature a mis là pour con-