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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/38

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la priſe, elle tenoit toujours la lance de cet Adonis et auſſitôt qu’elle la tira, elle nous la fit toucher. Nous autres qui étions encore de jeunes pouponnes, nous la régardions attentivement et admirons comment il ſe pouvoit faire que par les attouchemens de Lillon, elle s’allongeât et groſſit à vûë d’œil. Mais, Monſieur Lorinet, lui dit Lillon, ſavez-vous l’uſage de ce meuble ? et à quoi on l’employe ? Je ne l’ai jamais experimenté, reprit Lorinet, mais je me doute bien à quoi il peut ſervir, il faut que vous nous le montriez, dit alors une des filles et Lorinet nous dit, j’y conſens, pourvû que ce ſoit à l’une après l’autre et cet endroit pourſuivit-il, en montrant un petit lit de repos, qui n’avoit qu’un pié de hauteur, ſera propre pour nous ; je prendrai Lillon la prémiere. Il la prit auſſitôt par la main et la fit coucher ſur un tapis, dont la chambre étoit couverte, il mit ſous elle des couſſins, l’un ſous la tête et l’autre ſous les feſſes, il trouva ce lieu plus commode que le lit ; il nût bas ſes chauffes et trouſſa les juppes de Lillon le plus haut qu’il pût, il decouvrit le bel endroit, qui devoit ſervir de champ de bataille et étendit ſes cuiſſes ; nous voyions tout cela, comme je te voi, Lillon prit elle même la partie naturelle de Lorinet, et lui demanda en la mainant ce qu’il en vou-