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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/47

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ſa partie et s’écria, ah : que la petite montagne eſt joliment entre ouverte que ſon entrèe eſt rubiconde et que le petit poil qui la met à l’ombre eſt delié et fin, Norimet nùt alors la linotte à la cage et piqua ſans l’épargner, il lui mét la langue entre ſes lèvres et les yeux roulent dans la tête de Fenille, elle dit : je ſens, je ſens ------ ah, que cete urine eſt chaude, qu’elle eſt pouſſée avec impétuoſité, baiſez-moi, Norimet, je coule dèja de toutes parts, les veines de Venus me diſtillent, je me meurs, je pâme, jusqu’au fond, ah ! vous touchez le fond du canal, je ſens votre lance jusqu’au plus profond, mais Norimet, vous vous rendez dèja, vous levez dèja l’ancre ? il ſe retira, ſon nerf n’avoit plus de ſang et de ſperme ; et les forces manquèrent à Norimet ; car quoique ſon membre étoit premièrement ſi enflé, qu’il reſſembloit à un tiſon de feu plûtôt qu’à un membre de chair, néanmoins il plia pourtant et ſes canaux ſpermatiques étoient bouchés, ils ne couloient plus. Je vous dirai encore une hiſtoriette de Cleante, vous ſaurez que Cleante étant à N. chez Medor, ſur la fin de l’automne, il devint amoureux de Mariane, il gagna la gouvernante et la perſuada de l’introduire la nuit dans ſa chambre. Celle-ci qui s’étoit aperçuë de l’inclination que Mariane avoit pour Medor,