Aller au contenu

Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
49

moins, elle eut beau crier, Naurin penſa qu’elle ria et que ce qu’elle en fit, n’étoit que pour le mettre plus en hûmeur ; il lui dit de s’appuyer ſur la fenêtre qu’étoit fort baſſe et de hauſſes le derrière tant qu’elle pourroit, Fanchon le fit et lui ayant fait mettre la cuiſſe gauche ſur le genoû droit, Naurin appliqua ſi joliment ſon invention à ſa partie, qu’â la cinquième ſecouſſe il ſe logea tout au dedans et à la neuvième il éjacula. Mais combien ſont les poſtures ? toutes les inflexions et contorſions du corps ſont autant de poſtures diférentes, on n’en ſauroit dire préciſément le nombre, ou la plus luxurieuſe, chaque Amant ſuit ſon penchant, tout le monde n’a pas une même manière de baiſer les femmes ; les entretiens voluptueux, les baiſers de langue, courir la bague, enconner, déconner, les attouchemens et les diverſes poſtures des corps, ſont pour beaucoup de filles, des choſes qui leur plaiſent et qui leur ſont agréable le jeu vénérien, Quelques uns diſent, que la poſture la plus naturelle eſt quand on baiſe la femme, à la manière des autres animaux, quand elle ſe met à quatre piès, puisque dans cette poſture, la lance entre fort plus avant et la ſémence coule avec plus de facilité dans la matrice. Quelques autres veulent que l’homme s’étend ſur la femme, bouche contre bouche, poitrine ſur poi-