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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/66

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Vous ſavez bien, ma couſine, lui dit-elle, que vous étes deſtinée pour Quinaut, mais vous ignorez peut-étre que c’eſt un homme qui ne pourra vous dépuceller ſans vous faire des maux étranges et même ſelon les apparences, il aura beaucoup de peine à en venir à bout, tant ſon membre eſt monſtrueux, je vous en avertis, continua-t-elle, afin que vous ayez courage et que Vous enduriez patiemment toutes les douleurs qui ſont inévitables aux nouvelles mariées, qu’en dites-vous ? Je Vous entends de reſte, ma Tante reprit Mademoiſelle Ninaron, que j’aime extremement, pourque mon inclination me donne des forces, pour ſoutenir ces attaques que vous me repréſentez devoir étre ſi furieuſe Je le ſouhaite, mon enfant, dit Ninanil, et je deſire qu’elles ne te manquent pas. Mais laiſſe voir, ſi ta partie eſt comme il faut et diſpoſee pour cela, pourſuivit-elle, auſſitot Ninanil paſſa ſa main ſous ſa chemiſe et la porta dans l’endroit qui devoit étre ſi maltraitée, elle en ouvroit les levres, elle les manioit et faiſoit entrer le doigt, le plus avant qu’elle pouvoit. Ah, retirez-vous, s’écria Ninaron vous me chatouillez trop vivement et vous m’excitez à un plaiſir, que je ne connois point, Ninanil retira ſa main, ah ma petite, dit-elle à Ninaron, que votre partie eſt avantageuſement placée, qu’elle eſt aimable ! elle eſt telle, que Venus la ſouhaiteroit pour ſes filles, je t’avouë qu’elle eſt un peu étroite, mais il n’y a point de remède, il vaut mieux endurer une nuit pour étre hûreuſe le reſte de tes jours, et pour t’achever Toinette, cete avanture, Vous ſaurez que Ninaron ſoutint vigoureuſement ſix fois par la nuit ſuivante, elle fut miſe en colere, ſans verſer une larme, et au quatriemme coup, la lance