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Page:La Blondine ou avantures nocturnes entre les hommes et les femmes, 1762.djvu/68

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roit jour et nuit, il la preſſoit, mais Lucille le repouſſe toujours, je ne refuſe pas ton affection, mon cher Florint, lui diſoit-elle, mais pour te permettre la moindre choſe qui me deshonore, c’eſt ce que je ne ferai jamais, je ne refuſe point ce que je te puis accorder, contente tes yeux et tes mains, regarde et maine ce que tu voudras, je ne m’y oppoſe pas, mais ne prétens pas paſſer plus avant, après qu’elle eut dit cela, Lucille ſe découvrit et ſe fit voir toute nuë à Florent, ah : ma Petite, diſoit-il, n’eſt-ce pas me refuſer tout, que de me defendre ſi étroitement ce qui peut ſeul me faire quelque plaiſir ? que Vous étes cruelle de preſcrire de ſi rigoureuſes ordonnances à notre inclination, au moins, continua Florent, en montrant ſa lance à Lucille, qui bandoit à la vuë de tant de beautés, que vos jolies mains, me manient un peu, pendant que je vous regarde à mon aiſe. Je Vous entens, lui dit-elle, avouë donc que je ſuis jolie et régarde combien vous m’étes obligé ; elle fit ce qu’il vouloit, elle prit ſon invention et l’excita doucement à la décharge, pendant qu’il la prennoit auſſi à ſa partie naturelle ; un peu après il déchargea ſur un linge qui étoit tendu là et s’apuya ſur Lucille qui fit auſſi la même choſe. Je connois encore une Mademoiſelle Lorenette, elle à le corps blanc et fort proportionnè, quand elle vit la machine virile qui commençoit à bander, elle l’apoſtropha plaiſamment. Ah ! s’écria-elle cete machine eſt à préſent lâche et demi abatûë ! régarde ton ennemi, diſoit-elle, qui te provoque en duël et qui te defie au combat, ah ! que cet habit eſt incommode ! releve le donc, ah ma chère Lorenette, reprit Rolinon, ſi Vous voulez qu’elle ſoit bientôt en état, quitte ces vêtemens, qui ne