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Page:La Brochure mensuelle - Année 1923 - Numéros 1 à 12B.djvu/306

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taxes et que la saisie des biens d’un homme contre sa volonté est une infraction à ses droits. Le gouvernement étant simplement un agent employé en commun par un certain nombre d’individus pour leur assurer des avantages déterminés, la nature même du rapport implique qu’il appartient à chacun de dire s’il veut ou non employer un tel agent. Si l’un d’entre eux décide d’ignorer cette confédération de sûreté mutuelle, il n’y a rien à dire, excepté qu’il perd tout droit à ses bons offices et s’expose au danger de mauvais traitements, — une chose qui lui est tout à fait loisible de faire s’il s’en accommode. Il ne peut être maintenu de force dans une combinaison politique sans une violation de la loi d’égale liberté ; il peut s’en retirer sans commettre aucune violation de ce genre ; et il a, par conséquent, de droit de se retirer ainsi.

II

« Nulle loi humaine n’est d’aucune validité si elle est contraire à la loi de la nature, et telles d’entre les lois humaines qui sont valides tirent toute leur force et toute leur autorité, médiatement et immédiatement, de cet original. » Ainsi écrit Blackstone[1], dont c’est

  1. Sir William Blackstone (1723-1789), légiste, auteur de Commentaries on the Laws of England (Commentaires sur les Lois de l’Angleterre). (N. d. t.)