Aller au contenu

Page:La Chanson de la croisade contre les Albigeois, 1875, tome 2.djvu/605

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[1219]
473
croisade contre les albigeois.

la guerre, agressif, Rainier de Bosne, Joan Martin l’actif, occupent la barbacane Matabiau[1]. — [9495] La porte Gaillarde[2] où on se battait, par où faisaient chaque jour des sorties bien conduites les hommes de Toulouse, chevaliers et sergents[3], engageant des luttes, des combats à la suite desquels les champs et les places restaient ensanglantés, [9500] est occupée par les hommes de la ville ...[4] pour protéger et défendre les leurs à la sortie comme à la retraite. Le jeune comte en qui est toute la valeur, qui rétablit Parage et abat les orgueilleux, et fait briller d’un nouvel éclat ceux qui ont été abattus[5], [9505] Bertran de Tou-

    de Caussade est mis de compagnie avec Pelfort. Or Pelfort, d’après le même testament, était lui-même gendre de Jordan de l’Isle, ayant épousé sa fille « Obica », selon la lecture de Vaissète. On a vu dans un document rapporté p. 183, fin de la note, l’épouse de Pelfort désignée sous le nom d’« Orbria » ; il n’est pas douteux qu’Obica et Orbria sont deux variantes (dues peut-être à une mauvaise lecture) du même nom.

  1. À l’est de la barbacane de Ponsonville.
  2. Il ne paraît pas que cette porte soit connue d’ailleurs, voy. Du Mège, Instit. de Toulouse, I, 68. Peut-être n’existait-elle plus, du moins sous ce nom, au temps le poème fut mis en prose : le fait est qu’elle n’est pas mentionnée par la réd. en pr. qui place les barons de Toulouse à une même barbacane, celle de Villeneuve.
  3. Le texte serait plus clair si on remplaçait l’un par l’autre les deux seconds hémistiches des vers 9496 et 9497. C’est d’après cette correction que je traduis.
  4. Els anans els vinens me paraît une intraduisible cheville.
  5. D’après la réd. en prose (voy. I, 379) le jeune comte aurait occupé, avec les Toulousains, la barbacane de Villeneuve, mais l’auteur de cette rédaction n’a pas tenu compte du v. 9495, où est mentionnée la porte Gaillarde, ni du v. 9505, où sont nommés Bertran et Ugo d’Alfar ; peut-être ne les avait-il pas dans son ms. En tout cas, le texte en vers, qui met ensemble le jeune comte,