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Page:La Foire Saint Laurent.pdf/37

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I

L’homme à la vaste bedaine,
Le voilà, c’est Ramponneau !
On me peint comme Silène,
A cheval sur un tonneau !
D’ Cupidon je tiens le temple,
Par couple on vient s’y glisser,
J’ peux dir’ qu’il n’y a pas d’exemple
Qu’ chez moi l’on s’ soit fait pincer !

CHŒUR

Y a pas d’exemple
Que dans son temple
L’amour puiss’ s’ laisser
Pincer !

RAMOLLLINI, à la fenêtre du rez-de-chaussée, entouré des pensionnaires.
II

C’est au fond de la guinguette
De l’aimable Ramponneau,
Que les maris en goguette
Sont sûrs de l’incognito !
Cupidon veille en son temple
Sur ceux qui viennent s’y glisser,
Aussi n’y a-t-il pas d’exemple
Qu’un mari s’ soit fait pincer !

Cris des petites filles.
MALAGA et BOBÊCHE, à la fenêtre du cabinet de gauche, premier étage.
III

L’amour qui veut du mystère,
Dans ce séjour enchanté,
Trouve l’ombre tutélaire
Des cabinets d’ société !
Cupidon veille en son temple
Sur ceux qui sav’nt s’y glisser.
Aussi n’y a-t-il pas d’exemple
Qu’un amant s’ soit fait pincer !

CHŒUR

Y a pas d’exemple.
Etc.

LA BOMBARDE, assis à une table

Ramponneau, du vin ! du vin ! comme s’il en pleuvait.