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Page:La Foire Saint Laurent.pdf/82

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Puis, d’une voix charmante
Elle me révélait
Le tendre et doux secret
Que mon âme innocente,
Que mon âme ignorait.

Mon oncle, je dormais.
Ah ! que de belles choses
Sous mes paupières closes
En rêve je voyais !
Mon oncle, je dormais.

RAMOLLINI, étonné.

Comment ! c’est là ton neveu ?

CURTIUS.

Mais… prince !…

RAMOLLINI, à Bobêche.

Vous êtes le neveu de Curtius ?

BOBÊCHE.

Moi ? (Riant). Ah bien ! elle est bonne la question ! mais il n’y a qu’un seul Nicolas Curtius, dans la foire Saint-Laurent, et chacun vous dira que c’est moi.

CARLINETTE, à part,

Ah ! mon Dieu !

CURTIUS, à part.

Brave Bobêche !

BOBÊCHE.

Qu’est-ce qui peut vous faire croire ?… Est-ce que quelqu’un se serait permis de prendre mon nom pour faire une farce ?

RAMOLLINI.

Une farce ?… Ah ! vous appelez ça une farce ?…


CARLINETTE, à part.

Mais l’autre alors ?

RAMOLLINI, à lui-même.

Si ce n’est pas lui, où est-il donc le scélérat, qui m’a fait la mortelle injure ?