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NOTES.


Gédéon, Josué, qu’il cassât tous les membres du parlement, et les obligeât de défiler devant lui, en lui faisant une profonde révérence. Cromwel, pour des affaires importantes, dictait à son secrétaire trois ou quatre lettres qui se contredisaient, et lui laissait ignorer celle qu’il donnait au courier.

Lorsque Cromwel se décida à faire battre monnoie, il fit faire un échantillon de guinée, sur lequel on avait empreint d’un côté Dieu, et de l’autre l’Angleterre ; il demanda à un vieux officier son avis sur cette inscription. Par ma foi, répondit le vieux militaire, il n’y a rien à dire, sinon que Dieu tourne Le dos à l’Angleterre.

À Cambridge, où Olivier Cromwel fit ses études, il y avait un portrait de ce fameux usurpateur, peint par Cooper. Le roi de Danemarck, à qui on le montrait, dit en le voyant : Le monstre ! il fait horreur. (Réflexion terrible aux usurpateurs et aux criminels).

Qui ne préférera la situation de Bayard, tué en 1524, expirant au pied d’un chêne, vaincu, mais fidèle à son roi, et pleuré de sa patrie, à ce Cromwel si fameux par ses victoires et par ses crimes, qui le firent monter au premier rang.

Les anglais tous les ans, dans une cérémonie publique, gémissent sur le crime de leurs pères,