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Page:La France foutue, 1796.djvu/128

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NOTES.

(6) Il s’occupe souvent à tripler les dépenses… Ce Necker faisait exporter notre argent par la Flandre, et d’accord avec le duc d’Orléans, faisait courir les bruits que c’était la reine qui l’envoyait à son frère. Il le faisait rentrer par la Suisse, disant au roi que c’était un emprunt qu’il faisait à cette république, mais dont il fallait payer l’intérêt, qui l’enrichissait. Il n’en était pas de même, lorsque, comme Beaumarchais, dont

Le petit jardin fut planté
L’an premier de la liberté,

Necker était un petit commis à 600 liv. par an.

(7) Et digne protestant… Dévot dans le protestantisme, Necker voulait venger l’édit de Nantes et la Saint-Barthelemi. L’édit de Nantes fit émigrer quatre-vingt-mille personnes en 1685.

(8) L’imbécile Santerre a pour lui son faubourg… Marchand de bierre, qui souleva le faubourg Saint-Antoine. Il survit à ses crimes et aux remords ; mais sans doute le ciel l’a réservé. Une anecdote singulière, c’est que ce fut Acloque, brasseur, qui sauva le roi le 20 juin, et ce fut Santerre, brasseur, qui le fit assassiner le 21 janvier. Opprobre à celui-ci ! honneur à celui-là !

(9) Les deux ingrats Lameth… La reine les combla de bienfaits. Elle donna, sur sa cassette,