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Page:La France foutue, 1796.djvu/148

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NOTES.

Un peuple exclusif et insociable corrompt l’instinct de la nature humaine, et renonce à ses propres droits. L’attribution de ce qui est à autrui, n’en donne jamais la propriété particulière ; violer le droit des autres, est la plus sûre et la plus terrible manière de porter atteinte à son propre intérêt. Un tel peuple mérite sa ruine, et toutes les autres nations doivent se confédérer pour la hâter. (La révolution de Carthage nous en offre un exemple.)

(10) Où la nature avait perdu des droits si beaux… Le fanatisme républicain est pire que celui des religions : rien ne l’arrête. Le fanatisme prend souvent la place du raisonnement ; il semble n’être autre chose qu’une crainte mal réglée de la divinité, ou qu’une connaissance imparfaite des gouvernemens et des hommes. À la honte et à l’opprobre de la raison humaine, les plus folles opinions trouvent des sectateurs. Quand les lois civiles ont leur force, rien n’est plus aisé à contenir que les superstitieux : ils ne sont dangereux que dans l’anarchie.

(11) Où cette liberté dressa des échafauds… À Rome on suplicia comme en France. Quelle liberté !

Les Flamands appelèrent à juste titre, conseil de sang, le conseil que le duc d’Albe présidait lui-même ; et en son absence, Vargos, jurisconsulte