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Page:La France foutue, 1796.djvu/182

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RAPPROCHEMENS


Tamerlan, ou Timour, a conquis, l’épée à la main, les trônes de vingt-sept rois ; il prodiguait à son armée l’or, les présens, les bijoux, les repas et les plaisirs.

C’est la tactique de tous les brigands qui ont ravagé la terre : ç’a été celle des meneurs de la révolution et de ses continuateurs. Malheur à celui qui a encore un couvert d’argent, une jolie femme, et de jeunes filles : le dernier mot n’est pas dit, et le dernier crime n’est pas consommé.


L’ambitieux Albéroni préféra la gloire affreuse de troubler les nations à la gloire tranquille de rendre un peuple heureux.

Quelle fausse gloire ! qu’avions nous besoin d’aller porter la guerre en Italie, de nous emparer de Venise pour l’Empereur ? Et quand la Suisse était notre alliée, pourquoi aller la ravager ? pour changer cette sage république en une caverne de scélérats, et l’assimiler à la nôtre. Qui donnera la paix à tant de peuples ? nous avons suscité leurs troubles, mais ils ne peuvent finir qu’avec les nôtres : et les nôtres ne peuvent finir qu’avec le légitime souverain. Qu’est-ce que les Égyptiens nous avaient fait, pour passer les mers, afin de nous procurer le barbare plaisir de les égorger ? ne sommes-nous pas plus barbares que ces hommes réputés tels ? Nous en est-il seulement revenu une

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