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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 1.djvu/46

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un recueil savant, comme il n’en avait été fait jusqu’alors sur aucun pays. Plusieurs voyageurs particuliers s’empressèrent dans la suite de compléter en Égypte les observations des savans de l’expédition française.

Voici comment toutes ces entreprises sont présentées dans un rapport de l’institut de France[1].

« À l’époque de 1789, toutes les nations à l’envi paraissaient animées du désir de perfectionner la description de leurs états et des mers qui baignent leurs côtes. Le goût qu’avaient fait naître les voyages heureux et brillans des Bougainville, des Cook, ne s’affaiblit pas par les expéditions désastreuses, mais non pourtant inutiles de La Pérouse et d’Entrecasteaux. Les Anglais ont profité des avantages de leur position : tandis que leur Société africaine pénétrait dans des contrées entièrement inconnues, que leur Horneman recevait l’accueil le plus distingué du vainqueur de l’Égypte, que Mungo-Park bravait les plus grands dangers pour ouvrir de nouvelles routes au commerce de son pays, que Flinders s’exposait à des dangers plus terribles encore, pour visiter la terre de Diemen et les côtes de la Nouvelle-Hollande, leurs vaisseaux parcouraient la mer et l’archipel des Indes, leurs ambassadeurs reconnaissaient le Thibet, le royaume de Java, et pénétraient en Chine. Vancouver décrivait les côtes qu’il était chargé de re-

  1. Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, depuis 1789, et sur leur état actuel. Paris, 1810.