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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 1.djvu/50

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ces îles. Dans les dernières années, des Anglais ont exploré l’ouest de la Nouvelle-Galles méridionale, et, en se rapprochant de l’intérieur de la Nouvelle-Hollande, ils y ont trouvé le premier fleuve que l’on y ait encore vu. Les missionnaires anglais, soutenus par les sociétés bibliques qui font traduire l’Évangile dans un grand nombre de langues, parcourent toutes les parties du monde. Les ambassades anglaises en Chine et en Perse apportèrent aussi des supplémens aux connaissances géographiques. Dans les colonies que les Anglais enlevèrent pendant les guerres aux Hollandais déchus de leur ancienne puissance, ils substituèrent l’esprit d’investigation libre qui caractérise ce peuple à la jalousie mystérieuse des marchands de Hollande. Enfin l’Angleterre entreprit ces expéditions dont la science a sûrement plus à espérer que le commerce, et qui tendent à déterminer les limites de l’Amérique septentrionale. Plus de vingt tentatives avaient déjà été faites pour découvrir au nord du continent américain ce passage de communication entre l’Océan Atlantique et la mer du Sud, dont on se promettait tant d’avantages pour la navigation ; les deux dernières expéditions des Anglais ont prouvé que ces avantages sont à peu près chimériques ; mais il sera toujours important de connaître les limites du continent vers le pôle du nord.

Les Russes, étonnés de tirer si peu de partie de l’immense Sibérie, voudraient au moins en faire une route de commerce pour attirer à eux les pro-