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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/161

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utiles, de bons chevaux, des moutons, des bœufs, des cerfs, des poules, des oies, des canards, des pigeons, des tourterelles, des paons des chiens et des chats. On ne manque ni de lauriers, ni de pins, ni de camphriers, ni de cèdres, non plus que de toutes sortes de bois propres pour la construction des barques, des navires, des maisons et des palais. Il y a peu de pruniers, de poiriers et de pommiers.

Parmi les cinq îles au nord-ouest de Tcheou-li, on remarque Lun-hoan-chan, qui en est éloignée de trois cent cinquante lis, ou de trente-cinq lieues. Ce nom de Lun-hoan-chan signifie île de soufre. Il ne faut pas la confondre avec une île de soufre marquée dans plusieurs cartes, près de la côte sud-est de l’île de Ximo dans le Japon. On y voit de petites éminences que l’on appelle des monceaux de cendres. Le roi de Lieou-kieou en tire une grande quantité de soufre. Cette île n’est habitée que par une quarantaine de familles. Il n’y croît ni arbres, ni riz, ni légumes ; mais il y a beaucoup d’oiseaux et de poissons. Le bois et toutes les provisions viennent de la Grande-Île pour ceux qui travaillent à extraire le soufre, et pour les deux ou trois mandarins qui y sont chargés du gouvernement.

Les autres îles du nord-ouest, celles de l’ouest, de l’est, du sud et du sud-ouest, produisent les mêmes choses que la Grande-Île. Les îles de Pa-tchong-chan et de Tay-ping-chan, parmi celles du sud, sont pour le moins