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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/19

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nient ; car ils mêlent le produit des uns et des autres. On voit peu de tsi-chu qui aient plus de quinze pieds de haut ; et lorsqu’ils parviennent à cette hauteur, la circonférence du tronc est d’environ deux pieds et demi ; son écorce est couleur de cendre. Comme la multiplication par les fruits est trop lente, on a recours aux marcottes.

Au printemps, lorsque l’arbre commence à pousser, on choisit le rejeton qui promet le plus, entre ceux qui sortent, non des branches, mais du tronc ; et lorsqu’il est de la longueur d’un pied, on le couvre d’une terre jaune. Cette enveloppe doit commencer deux pouces au-dessus du point où la branche sort du tronc, et s’étendre quatre ou cinq pouces plus bas ; elle doit en avoir au moins trois d’épaisseur : on la serre fortement, et on la couvre d’une natte pour la garantir de la pluie et des injures de l’air : on la laisse dans cet état depuis l’équinoxe du printemps jusqu’à celui de l’automne ; alors on ouvre un peu l’enveloppe de terre, pour examiner les filets des petites racines que la branche a produites : si la couleur de ses filets est jaunâtre ou rougeâtre, il est temps d’enlever la branche : on la coupe adroitement contre le tronc en prenant bien garde de ne la pas blesser, et on la plante ; mais si les filets sont blancs, c’est une marque qu’ils sont encore trop tendres ; et dans ce cas, on referme l’enveloppe, et l’on remet l’opération de détacher la branche au printemps