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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/405

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large que les autres, offre en relief la figure de deux lions rampans, et entre eux une statue d’homme avec des yeux énormes qui lui sortent de la tête : son corps et sa figure annoncent un état d’agitation violente ; ses mains sont placées sur les cordes d’une espèce de guitare ; aux extrémités du gradin sont placées toutes sortes d’instrumens de musique, et l’espace intermédiaire est rempli de vases de porcelaine et d’argent.

À droite de la pyramide on voit une autre statue du lama, en vermeil, assise dans un fauteuil au-dessous d’un dais de soie, et avec un livre devant elle. En face de la pyramide s’élève un autel couvert d’un tapis de drap bleu sur lequel on dépose les offrandes journalières, telles que les fleurs, les fruits, les diverses espèces de grains et l’huile, et où sont placées plusieurs lampes qui brûlent toujours ; leur fumée et celle d’une multitude de cierges odoriférans, remplit l’enceinte d’une odeur suave. De chaque côté sont suspendues au plafond des pièces de satin et d’autres étoffes de soie de la plus grande beauté, et près de la pyramide flottent deux pièces de velours noir brodées en perles, en forme de réseau, ainsi que des pièces de brocart d’or, simple et à fleur. Du haut en bas des murs sont peintes des files de gheilongs occupés à prier.

Le pavé est chargé de tous côtés de monceaux de livres sacrés concernant la religion lamique, livres que les docteurs augmentent