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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/42

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le mogori ou nyctanthes sambac (jasmin d’Arabie).

Le jasmin est fort commun à la Chine ; il se plante comme la vigne, et se cultive avec beaucoup de soin : on le vend pour en faire des bouquets ; mais il est au-dessous du sampagou, fleur aussi fameuse dans plusieurs autres pays que dans l’empire chinois. Le sampagou croît dans des pots, et se transporte d’une province à l’autre pour s’y vendre. On attribue à ses racines diverses propriétés merveilleuses, et fort opposées entre elles. On assura à Navarette, à Manille, que la partie qui croît du côté de l’est est un poison mortel, et que celle qui croît à l’ouest est son antidote.

Le camellia fait, ainsi que l’hortensia, l’ornement des jardins de la Chine et du Japon. La forme des fleurs du premier de ces arbrisseaux lui a valu de la part des Chinois le nom tcha-hoa ou fleur de thé. On sait que ses feuilles résistent aux outrages des hivers. Elles sont alternes, ovales, pointues, dentées, coriaces et luisantes. Ses fleurs sont grandes, d’un rouge vif, solitaires, et réunies trois à quatre ensemble au sommet des rameaux ; leurs pétales, au nombre de six, sont ovales obtus. Le fruit est une capsule pyriforme, divisée intérieurement en trois ou cinq loges, qui contiennent chacune un ou deux noyaux. La culture a fait obtenir plusieurs variétés de cet arbrisseau ; les principales sont à fleurs panachées de rouge et de blanc, et à fleurs toutes