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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 10.djvu/82

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CHAPITRE XI.

De la Corée.

Ce pays, après avoir essuyé beaucoup de révolutions, et disputé long-temps sa liberté contre les Japonais et les Chinois, est enfin demeuré tributaire de la Chine depuis la dernière conquête des Tartares mantchous.

Les Chinois donnent à la Corée le nom de Kao-li, et quelquefois, dans leurs livres, celui de Tchao-ssien. Les Tartares mantchous l’appellent Solho. Ses bornes au nord, sont le pays des Mantchous ; à l’ouest, la province chinoise nommée tantôt Liao-tong, tantôt Quan-tong, séparée de la Tartarie orientale par une palissade de bois que les Chinois appellent Mou-teou-tching, c’est-à-dire muraille de bois. À l’est et au sud, elle est environnée de la mer, où se trouvent quelques îles. Elle s’étend du 34e au 43e degré de latitude ; et sa plus grande largeur de l’est à l’ouest est de 6 degrés.

Régis, missionnaire jésuite, rapporte une supplique présentée à l’empereur Khang-hi, en 1694, de la part de Li-toun, roi de Corée. Rien n’est plus propre à faire connaître la dépendance des Coréens et le respect qu’ils ont pour le monarque de la Chine.

Cette supplique est présentée par le roi de