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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/100

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homme, qui rivait encore. Kœmpfer fut surpris de les voir tous beaux et bien faits, avec toute la politesse qui est le fruit de la meilleure éducation.

Ils arrivèrent à la ville d’Osaka : on leur distribua aussitôt des chambres divisées, suivant l’usage du pays, par des paravents. Leurs interprètes, qu’ils envoyèrent aux deux gouverneurs de la ville, avec quelques présens, pour obtenir la liberté de les voir, rapportèrent bientôt que Nossi-Zemono-Cami, un des gouverneurs, était allé rendre compte à la cour des affaires qui concernaient son administration ; et qu’Otagini-Tassano-Cami, second gouverneur, qui était occupé pour le reste du jour, priait l’ambassadeur de remettre sa visite au lendemain.

En effet, le dimanche 25 février, il fut conduit à l’audience avec son cortége. En descendant au palais, qui est à l’extrémité de la ville, dans une place carrée, on fit prendre à tous les Hollandais un manteau de soie à la japonaise, qui est regardé comme l’habit de cérémonie. Ils traversèrent un passage de trente pas pour entrer dans la salle des gardes, où ils furent reçus par deux gentilshommes du gouverneur : quatre soldats étaient en faction au côté gauche de la porte ; et plus loin, huit officiers étaient assis sur leurs genoux et leurs talons. La muraille à droite était garnie d’armes suspendues et rangées en bon ordre. Les Hollandais étant entrés dans la salle d’audience,