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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 12.djvu/118

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Nous ne ferons au récit de Kœmpfer que quelques corrections de style.

« Le 29 mars, qui était un jeudi, les présens destinés pour sa majesté impériale furent envoyés à la cour ; ils y devaient être rangés sur des tables de bois, dans la salle des mille nattes, où l’empereur devait en faire la revue. Nous suivîmes aussitôt, avec un petit équipage, couverts d’un manteau de soie noire : nous étions accompagnés de trois intendans, des gouverneurs de Nangasaki, d’un commis du Bugio, de deux messagers de Nangasaki, et d’un fils de l’interprète, tous à pied. Nous étions quatre à cheval, tous à la queue l’un de l’autre ; trois Hollandais et notre interprète. Chacun de nos chevaux était conduit par un valet qui tenait la bride, et qui marchait à la droite : c’est le côté par lequel on monte à cheval, et par lequel on en descend à la manière du pays. Autrefois nous avions deux valets pour chaque cheval, mais nous avons supprimé cet usage comme une dépense inutile. Notre ambassadeur, que les Japonais nomment le capitaine, venait après nous dans un norimon, suivi de notre ancien interprète, qui était porté dans un cango. Nos domestiques fermaient la marche à pied. Ce fut dans cet ordre que nous nous rendîmes au château en une demi-heure de marche. Nous entrâmes dans la première enceinte par un grand pont bordé d’une balustrade, sur laquelle règne une suite de boules de cuivre. La rivière qui passe dessous est large, et coule vers le nord en